Illustration: Chester

Description

Artush Khachatryan, jeune pousse de l’incubateur IRIS soutenu par l’Union européenne en Arménie, a introduit une approche innovante à l’agriculture arménienne. Artush a cultivé, distribué et vendu de nouvelles cultures, non-traditionnelles et de grande valeur, depuis déjà trois ans. L’année dernière, il a enregistré son entreprise comme SARL. 

Contexte

Soutenu par l’Union européenne, l’IRIS Business Incubator est une nouvelle institution arménienne qui stimule l’esprit d’entreprise en Arménie, devenant un outil pour le développement durable de nouvelles générations de start-ups. L’IRIS Business Incubator aide les entrepreneurs syriens et arméniens et les entrepreneurs locaux à créer des entreprises prospères en fournissant un cycle complet de services de soutien aux entreprises, y compris le coaching, le mentorat, la formation et l’accès au financement par des subventions et des prêts.

Artush Khachatryan, un résident de cet incubateur d’entreprises IRIS en Arménie, a apporté une approche nouvelle et innovante à l’agriculture arménienne. Artush cultive, distribue et vend des cultures nouvelles, non traditionnelles et à forte valeur ajoutée depuis trois ans déjà dans son entreprise sociale. L’année dernière, il a enregistré son entreprise en tant que SARL. 

L’objectif de son entreprise est de remplacer les cultures traditionnelles par de nouvelles cultures non traditionnelles dans la région de Gegharkunik. Les nouvelles cultures sont principalement le chou, comme le brocoli, le chou de Bruxelles ou le chou frisé, mais aussi le fenouil, l’artichaut, les myrtilles et le physalis. Elles donnent une magnifique récolte dans la région de Gegharkunik, mais sont principalement importées de différents pays et vendues à des prix assez élevés sur le marché arménien.

« J’ai commencé à étudier l’origine des nouvelles cultures coûteuses vendues dans les supermarchés arméniens, les conditions climatiques appropriées pour leur culture, la structure du sol où elles poussent, les caractéristiques spécifiques qui sont nécessaires pour les cultiver et je me demandais s’il était possible de les cultiver en Arménie », a déclaré Artush.

Détails opérationnels & techniques

Photo prise depuis la page Facebook de Hoghi Baric.

Au début, Artush a cultivé seul ces cultures, surmontant toutes les difficultés. Après avoir fondé son entreprise sociale « Sareri Bariq », il a commencé à aider les fermiers de sa communauté à les cultiver également, tout en leur fournissant les graines.

Il a découvert par ses amis l’incubateur IRIS et a décidé de monter son SARL « Hoghi Baric » afin d’acquérir l’équipement et les machines adaptés pour sa serre et lancer une production de graine à grande échelle, puisqu’elles sont demandées non seulement dans sa région, mais aussi ailleurs en Arménie. « Je fournis chaque année les graines gratuitement et les produits de traitement pour les plantes. Je conseille 10 familles de ma communauté : je les aide à cultiver et planter les graines. Enfin, je stocke les récoltes avec les graines et les vends aux supermarchés, ce qui me permet d’en retirer un revenu ».

Artush pense qu’un bon entrepreneur en Arménie doit être entièrement dévoué à son entreprise, très polyvalent et participer au développement de toutes les branches de son entreprise (marketing, ventes, comptabilité) et bien sûr, aimer ce qu’il fait. A l’avenir, son objectif est d’exporter les récoltes et les graines. 

Déploiement & Impact

Les principaux objectifs de Hoghi Baric sont les suivants :

– Augmenter le profit des agriculteurs seuls, socialement vulnérables, pour générer davantage de revenus ;

– Leur fournir suffisamment de connaissances, de compétences et d’expérience sur l’agriculture et l’agriculture durable, l’utilisation de substances organiques et d’engrais, et la consommation raisonnée de l’eau ;

– Soutenir les agriculteurs locaux pour accéder au marché et vendre leurs récoltes. 

À la mi-mai 2021, Artush avait déjà aidé 30 familles vulnérables du sud de la province de Gegharkunik (communautés de Vardenik et Martuni) à cultiver différentes variétés de choux. Grâce à cette aide, chaque famille devrait gagner au moins 350 000 AMD (640 euros) de plus. L’activité tient compte des pratiques de l’économie circulaire et introduit des pratiques agricoles durables qui bénéficient aux communautés autour du lac Sevan.